A partir de 2020, les promoteurs ne construiront plus que des bâtiments à énergie positive (BEPOS). Energie Positive ? Oui, cela signifie qu’ils produiront plus d’énergie qu’ils n’en consommeront. Bien sûr, tous les besoins en énergie ne seront pas forcément produits directement par eux mêmes, mais le bilan global sera positif. 

Cela signifie qu’ils prendront à l’extérieur certaines énergies à certaines heures, qu’ils en produiront eux même à d’autres heures et revendront le surplus aux bâtiments du quartier voire même aux réseaux (smart grids).

Ainsi à partir de 2020, nos quartiers deviendront le lieu d’échange des productions d’énergies diffuses, produites localement au meilleur prix par chacun des bâtiments d’un quartier, d’une ville……

Nos précédents articles (lire : la 3ème révolution industrielle) expliquaient qu’en 2050, EDF ne serait plus qu’un acteur minoritaire de la production d’électricité, au profit de la production diffuse émanant des sources d’énergie renouvelable installées dans vos immeubles.

Si 2050 est encore un horizon lointain, par contre 2020 est proche. La première conséquence de ce « marché local » de l’énergie est qu’il va falloir mesurer ces échanges pour pouvoir les monnayer.

Produire de l’eau chaude sanitaire solaire et la distribuer dans chaque appartement, exige que la quantité consommée par chacun soit « comptée ». Produire de la chaleur à partir des eaux usées du bâtiment, la répartir entre chaque appartement et revendre le surplus de chaleur impose de pouvoir mesurer cette production, en temps réel, et d’arbitrer entre revente et autoconsommation en fonction des tarifs instantanés proposés.

Les smart meters et les centrales automatisées de pilotage intelligent des énergies seront donc indispensables. Chaque occupant bénéficiera d’un système programmable de pilotage de ses consommations, tenant compte des courbes historiques de disponibilité, des besoins et des tarifs. Grâce à vos tablettes vous pourrez programmer les scenarii de mise en route des appareils électriques, et la base météo intégrée permettra même de prendre en compte le niveau d’ensoleillement pour déclencher automatiquement le réglage de votre chauffage. De même vos capteurs d’humidité commanderont le déclenchement de la ventilation.

La domotique combinée aux smart meters permettra ainsi d’optimiser votre consommation mais aussi le prix d’achat des énergies produites localement.

 

Et les immeubles plus anciens direz vous ? Et bien oui ! Ils ne pourront pas rester à l’écart de ces échanges d’énergie, pour la simple raison qu’ils seront d’abord des clients potentiels des immeubles neufs BEPOS. Ces derniers se tourneront d’abord vers ceux qui, équipés de compteurs communicants, sauront mesurer ces flux divers. L’attrait de ce nouveau marché des énergies produites localement donc moins chère incitera progressivement tous les immeubles à s’équiper de smart meters pour « entrer dans la dance ».

N’attendez pas : le premier pas à faire aujourd’hui c’est la télé relève et les services de maîtrise des consommations associés, pour l’eau comme pour la chaleur ou l’électricité.

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