Ne vous laissez pas endormir par la très provisoire baisse des prix du pétrole. C’est le moment de prendre le temps de comprendre les différents facteurs de surconsommation et de prendre quelques mesures d’économie.

Si le chauffage de votre immeuble est collectif, il est au gaz ou au fioul. L’unité de mesure des quantités fournies est le m3 s’il s’agit de gaz. Un coefficient de conversion permet d’exprimer ce volume dans une unité d’énergie, le kWh. Si la chaudière est alimentée au fioul domestique, les factures sont exprimées en litres.

Dans le cas du fioul, la mesure précise de votre consommation exige alors une gestion fine des stocks en cuve d’une année sur l’autre.

Qu’est ce que le PCI normal du fioul ?

En complément, le pouvoir calorifique (PCI) du fioul livré doit être clairement mentionné (Le PCI d’un produit mesure la quantité de chaleur fournie par la combustion d’un kilogramme du produit). C’est une donnée contractuelle qu’il convient de surveiller. Le PCI normal du fioul domestique correspond à 11870 kWh/ Tonne.

Si contrôler la quantité livrée, et son PCI est important, ce n’est pas suffisant pour traquer les surconsommations. Il faut s’assurer que cette quantité est efficacement consommée. Le Conseil syndical doit donc s’intéresser à la quantité de chaleur fournie aux logements par la chaudière.

Le rendement de la chaudière collective

Le rendement de celle ci est très variable selon son type et surtout son âge. Pour une chaudière de quinze ans ou plus, dont la conception ne bénéficie donc pas des progrès technologiques, il est courant de mesurer un rendement global inferieur a 60%. Sachez qu’une chaudière moderne, correctement dimensionnée est efficiente a plus de 85%, et le rendement d’une chaudière à condensation dépasse 95% !

Ainsi plus de 25% d’énergie peut être gaspillée si votre chaudière n’est pas performante. Pensez-y : cela vaut la peine de faire auditer la chaudière collective, et éventuellement d’envisager son remplacement.

La gestion attentive du contrat de chauffage permet d’autres économies (lire nos articles). Optimisez d’abord les consignes de température que l’exploitant devra respecter. Vous savez qu’un degré de trop engendre une surconsommation d’environ 7%. Assurez vous que le réseau de distribution du chauffage est équilibré et désemboué afin de pouvoir respecter en tous points de l’immeuble la réglementation française : la température délivrée ne doit pas être supérieure a 19 degrés dans les locaux d’habitation occupés, 16° dans les pièces inoccupées moins de 24 heures et 8°C dans les locaux inoccupés plus de 24 h… Trop souvent 21 ou 22°C est mesuré dans les appartements, soit 15 à 20% de surconsommation.

Après cette optimisation des installations et du contrat de chauffage, les conditions sont réunies pour sensibiliser chacun sur sa propre consommation. C’est le rôle de l’individualisation des charges grâce aux répartiteurs de frais de chauffage.

C’est donc en agissant à différents niveaux (système de chauffage, contrat, sensibilisation individuelle) que votre immeuble pourra réduire sa consommation globale de plus de 30 à 40%. En outre vous aurez créé davantage d’équité entre les copropriétaires, ce qui est essentiel en copropriété.

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