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De Dubaï à la Vendée …: la désalinisation de l’eau de mer

Thèmes: Environnement, Environnement

L’eau potable est une ressource rare et dont de larges pans de population dans le monde sont privés. Elle est un facteur d’insécurité sanitaire, économique et géopolitique. On estime même qu’elle sera un enjeu majeur de conflits au XXIème siècle.

L’exploitation des nappes phréatiques, ou des rivières, principaux réservoirs naturels à notre disposition, trouve parfois ses limites. Une nouvelle voie exploitée dans le monde est la désalinisation de l’eau de mer.
Ce procédé se répand à travers le globe afin de rendre l’eau de mer utilisable pour les cultures voire pour la rendre potable et conforme aux exigences sanitaires requises pour les usages domestiques. En Israël, Australie, aux Emirats ou en Arabie, aux Canaries et dans bien d’autres lieux du Globe pauvres en eau douce, la désalinisation de l’eau de mer est depuis longtemps passée dans les mœurs.
Plusieurs technologies existent et l’osmose inverse est la plus performante. Cette technologie est basée sur le principe de la pression osmotique, qui permet qu’une membrane retienne des particules en suspension dans l’eau. La distillation classique, moins performante peut également convenir mais avec des rendements moins élevés.
Le point faible de ces procédés demeure l’énergie nécessaire à leur mise en place (entre 15 et 17 kWh/m3).
Chez nous la toute première usine de ce type a été installée à belle Ile après la canicule de 2003 qui a asséchée les réserves d’eau de l’Ile pendant la saison estivale. Aujourd’hui c’est la Vendée qui s’équipe à quelques encablures des Sables d’Olonne. Grâce à un système d’énergie renouvelable (Biomasse, éoliennes, solaire) cette plateforme pourrait produite à terme 10 000 à 20 000 mètres cubes d’eau par jour.
L’un des complexes de désalinisation les plus avancés actuellement se situe au Qatar où des investissements de près de 4 milliards d’euros ont été réalisé. La production actuelle cette usine est de 7 000 mètres cubes par jour.
Bien qu’encore trop peu systématisé, ce procédé pourrait constituer une option de production d’avenir dans les zones en déficit hydrique.
Notons qu’au niveau mondial, le potentiel de désalinisation est important : 63 % au Moyen-Orient, de 11 % en Amérique du Nord, de 7 % en Afrique et de 7 % en Europe. Il est bien logiquement inverse aux ressources naturelles d’eau potable.
Offrant des perspectives d’avenir, ce procédé n’en pose pas mois certaines questions qui devront être : rejet des saumures dans l’environnement, rejet de l’eau chaude ou encore utilisation de certains produits chimiques. Une législation mondiale devrait voir le jour pour cadrer ce secteur d’activité en plein boom.

 

 

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