

Chaque année, nous grignotons un peu plus les richesses de la Terre. Est ce durable ? Non bien sûr ! Cela ne pourra pas continuer éternellement. L’actuel mode de vie des Terriens n’a rien de durable dans son ensemble.
Pour s’en convaincre, le concept de « jour du dépassement planétaire » est sans doute la meilleure image que l’on puisse évoquer. De quoi s’agit il ? Chaque année l’Humanité consomme davantage que ce qu’elle produit en un an. De même elle rejette plus de CO2 que la terre ne peut en digérer. Les experts du Global Footprint Network ont calculé qu’en 2015, c’est vers le 10 août que la planète aura dépassé son quota. Au delà de ce jour, appelé « jour de dépassement planétaire », toutes les ressources naturelles qui sont consommées sur Terre sont empruntées au futur et tous les déchets rejetés (notamment le CO2) ne peuvent plus être digérés. La plupart de ces ressources ne sont pas renouvelables. Le stock s’épuise !
En 2015, l’Humanité a ainsi déjà besoin de presque deux planètes pour vivre et à ce jeu les pays ne sont pas tous égaux. Le Japon par exemple consomme chaque année les ressources de 7 Japon, le Quatar celles de 6 Quatar, la France celles de 1,5 France. Dans le même temps, les pays dits émergents, ne consomment pas encore ce que leur territoire produit, mais qu’en sera t-il quand leur dynamisme économique leur aura permis de recoller au peloton des nations dites développées.
Une meilleure maîtrise de nos consommations et de nos rejets s’impose, et si les moyens pour y parvenir ne font pas l’unanimité, par contre l’objectif global n’est plus discuté : il faut les diviser par deux.
Par deux ? Alors pourquoi parle t-on de « facteur quatre » ? Tout simplement parce que la croissance des pays émergents exige que les pays « développés » fassent un effort accru de modération en divisant par quatre leurs rejets et leur consommation de ressources. (certains experts avancent même un chiffre plus important).
Valable pour toutes les ressources de la Terre, ce concept de facteur quatre est évidemment au cœur des débats sur la consommation des énergies fossiles.
C’est pourquoi vous entendez parler de rénovation énergétique de niveau « facteur quatre ». Il s’agit de diviser par quatre la consommation énergétique de votre copropriété. Construite dans les années 1970, elle consomme près de 230 kWh/m2/an. Le scénario « facteur quatre » la ramènerait aux environs de 60 kWh/m2/an, soit proche des immeubles neufs BBC (50 kWh/m2/an).
La limitation du réchauffement climatique à +2°C est à ce prix là !