L’exemple du parc immobilier français est une bonne illustration du risque qui pèse sur l’Europe. Compte tenu de la très faible construction de logements neufs (moins de 300 000 par an), la croissance du parc immobilier reste inférieure à 1% par an. 

Ainsi en 2050, les logements déjà existants et construits avant la mise en place des premières réglementations thermiques (1975) représenteront encore plus de 50% du parc immobilier. Ainsi la baisse des consommations d’énergie est elle intimement liée aux actions en faveur à la modernisation de ce parc ancien.

La consommation d’énergie finale continue de croître

Agir sur l’efficacité énergétique passive de ces bâtiments est donc urgent mais il est tout aussi urgent d’agir sur le comportement de consommation des occupants, afin que ceux ci deviennent plus économes.

En effet la tendance observée depuis plus de dix ans, révèle une augmentation continue de plus de 1% par an de l’énergie finale consommée dans les logements. La cause principale vient de l’électricité et principalement du taux d’équipement en produits électro-ménagers et en appareils électroniques et informatiques. Leur consommation est vingt fois plus importante qu’en 1975.

Agir sur le chauffage reste une priorité

La baisse de la part du chauffage dans la consommation finale globale est très lente, trop lente ! Encore plus de 60% et très majoritairement d’origine fossile, l’énergie de chauffage reste le point sensible. Songez que les immeubles des années 1970 qui n’ont pas été rénovés, consomment cinq fois plus qu’un immeuble neuf soumis à la réglementation RT 2012.

En 2050, la Loi de transition Énergétique prévoit que la consommation d’énergie finale aura baissé de 50% par rapport à 2012 ! Vous direz que 2050 c’est loin ! Certes mais en 2030, la même consommation devra avoir chuté de 30%. Quinze ans ce n’est rien pour une copropriété : juste l’’horizon d’un plan pluriannuel de travaux réfléchi.

Comment y parvenir.

Tous les immeubles ne seront pas rénovés en 2030, donc ceux qui engagent une rénovation doivent aller beaucoup plus loin qu’une réduction de 30%. D’ailleurs l’ANAH refuse d’accorder certaines aides si l’amélioration de l’efficacité énergétique n’est pas supérieure à 35%.

Commencez par sensibiliser les occupants copropriétaires et locataires à tous ces enjeux et à la réalité de leur consommation actuelle. Informez-les des solutions qui permettent de diminuer leurs consommations : Individualisation des charges (RFC), amélioration de la régulation du chauffage (Robinets thermostatiques, thermostats, …), optimisation du contrat de chauffage, modernisation du système de chauffage, et enfin rénovation thermique de l’immeuble.

Sans attendre, vous pouvez économiser plus de 20% en appliquant les mesures qui permettent que chacun devienne un « consom’acteur » (répartiteur de frais de chauffage + robinet thermostatique et régulation).

N’attendez plus ! Le prix du baril ne restera pas longtemps à 50 $ !

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