L’échéance 2017 arrive à grands pas. Donc votre copropriété a sans doute déjà réalisé son audit énergétique. Dès que vous aurez analysé ses conclusions et décidé d’un scenario optimal de travaux d’efficacité énergétique, la question fondamentale sera : comment optimiser leur financement ?
La réponse est en fait assez simple. L’optimisation suppose d’actionner trois leviers :
- accélérer l’obtention à court terme des économies d’énergie
- optimiser le financement externe par des aides publiques
- permettre le recours au tiers financement.
On l’oublie trop souvent, mais les économies réalisées sur les charges de chauffage après travaux de rénovation, constituent la plus grande partie du financement de ces travaux. Selon le niveau d’amélioration de l’efficacité énergétique, ces économies cumulées sur 15 ans (durée d’un emprunt Eco-PTZ) représentent 40 à 60% du financement. Donc plus tôt cette baisse de charges apparaît, plus le plan de financement est optimisé. D’où l’importance de mettre en place très rapidement l’individualisation des charges de chauffage grâce aux répartiteurs de frais de chauffage (baisse moyenne des charges de 15%), avant même le dépôt du permis de rénover et le démarrage de la consultation des entreprises.
Optimiser le montant des aides publiques, pour les copropriétaires occupants mais aussi pour les bailleurs, exige d’adopter un scenario de travaux générant plus de 35% d’économie d’énergie. Ces aides sont soit collectives (CITE, TVA réduite) soit individuelles sous conditions de ressources (aides de l’ANAH), et peuvent dans les cas les plus favorables compléter à 100% le plan de financement.
Pour ceux qui ne bénéficient pas des aides de l’ANAH, il reste une part à financer (< 35% du montant soit au maximum 0,5 €/m2/mois). Si l’Eco PTZ constitue la solution la plus économique (emprunt à taux zéro sur 15 ans), par contre, il ne solutionne pas la nécessité d’avancer les premiers appels de fond. La solution idéale consiste donc à recourir au mécanisme de Tiers financement, rendu possible par la loi de Transition Energétique.
Le Tiers financement consiste à déléguer à un maître d’ouvrage (en général la SEM de la Région) la gestion technique et financière du projet. Celui-ci se donne les moyens de garantir la qualité de la rénovation énergétique (en général contrats de performance énergétique passés avec les entreprises). Il avance le financement et se rembourse sur 15 ou 20 ans.