Les charges courantes de copropriétés peuvent être décomposées en deux catégories. Celles pour lesquelles le seul moyen d’action consiste en une bonne renégociation du contrat (assurances, ascenseurs, ménage, ….) et celles pour lesquelles il est surtout indispensable de réduire la quantité consommée (eau, chauffage). Cette deuxième catégorie représente plus de 50% du total des charges courantes.
La facture d’eau moyenne d’un appartement de type F3, est d’environ 650 € incluant le coût du réchauffement de l’eau chaude sanitaire. L’eau froide représente en moyenne les deux tiers de la consommation d’eau pour un montant d’environ 300 €. L’eau chaude sanitaire représente un coût complémentaire d’environ 350 € lié au réchauffement de l’eau. Quand l’eau est chauffée par une chaudière collective, il est prudent de pouvoir contrôler le volume réchauffé (compteur d’eau en sortie de chaudière) et la quantité de calories affectée à son réchauffement (Compteur d’énergie thermique). Ainsi le coût sera parfaitement connu. Or on constate trop souvent que faute de pouvoir le calculer, il constitue une variable d’ajustement comptable. Parfois évalué à 8 euros, il peut monter au delà de 11 euros selon certaines évaluations comptables.
La facture d’eau représente ainsi le premier poste de charges individuelles (25% des charges de copropriété). En additionnant la facture de l’exploitant de chauffage, vous êtes en présence de plus de 50% des charges de la copropriété. Sur ces deux postes, chaque occupant peut avoir une influence, et en faire baisser le montant de 20% à 30% sans modifier son confort.
Le jeu en vaut la chandelle, car l’économie par ménage peut alors dépasser 200 € par an.
Les gestes sont désormais bien connus : fermer le robinet pendant qu’on se lave les dents et préférer les douches aux bains qui peuvent être cinq fois plus consommateurs. Utiliser les programmes courts des machines à laver.
En complément, il est indispensable, si ce n’est déjà fait, d’installer des compteurs divisionnaires d’EF et d’ECS (cas d’une chaudière ECS collective). En parallèle il est important que la copropriété s’assure de mesurer 100% des consommations de la résidence. Les parties communes et les espaces verts en particuliers peuvent en effet être source de graves surconsommations.
Enfin, demandez à bénéficier du service d’un « observatoire des consommations ». Vous aurez alors des points de repères par rapport à des standards de consommation, des moyennes sur plusieurs années, ou des objectifs que la copropriété pourra se fixer. La consommation moyenne en copropriété, se situe en France aux alentours de 120 litres par personne et par jour. Elle peut être encore optimisée, si elle est l’objet de toutes vos préoccupations, sans baisse de confort.
Mieux gérer l’eau commence par une exigence de services modernes basés sur les compteurs communicants. Franchissez le pas….vous économiserez !
Gilles Gaillot