Il est plus aisé de faire des économies d’énergie dans un immeuble parfaitement isolé que dans une passoire thermique.
En effet, en hiver, alors que dans un immeuble thermiquement performant, il suffit de régler le chauffage à 19°C pour être bien chez soi, ce ne sera pas le cas dans un bâtiment mal isolé.
Dans ce dernier cas, les occupants peuvent ressentir une sensation persistante d’inconfort liée aux déperditions thermiques de l’immeuble. Ils sont alors contraints d’augmenter le chauffage, ce qui conduit à faire flamber leur facture d’énergie.
Quel que soit le niveau de performances énergétiques de l’immeuble, les habitudes des résidents ont un impact direct sur le niveau de consommation énergétique.
Même dans un immeuble bien isolé, les occupants perpétuent parfois des habitudes de vie qui conduisent à augmenter leurs factures d’énergie : aérer sans penser à couper le chauffage, ne pas éteindre le chauffage en cas d’absence, etc.
Par ailleurs, dans un immeuble doté du chauffage collectif, il peut y avoir une déresponsabilisation des occupants, ce qui conduit à augmenter les dépenses en la matière.
Pour convaincre les résidents d’un immeuble d’agir en faveur des économies d’énergie, il est nécessaire de mettre en avant les effets directs sur leur budget.
Selon une enquête ministérielle sur la sobriété énergétique des ménages, les personnes interrogées méconnaissent l’impact réel des écogestes sur la facture d’énergie. Par exemple, ils considèrent que le fait de sécher le linge à l’air libre à la place du sèche-linge est plus efficace que d’installer un économiseur d’eau sur le pommeau de douche alors que c’est l’inverse.
Selon l’Ademe, voici les économies potentielles liées aux bonnes pratiques en faveur de la sobriété énergétique :
Pour responsabiliser les résidents des immeubles dotés de chauffage collectif, l’individualisation des frais de chauffage a été mise en place. C’est une obligation depuis le 25 octobre 2020 dans les immeubles dont la consommation de chauffage est de 80 kWh/m².an minimum.
D’ailleurs, l’Ademe a relevé que l’individualisation des frais de chauffage permet de réduire les consommations d’environ 15 %.
Pour soutenir les résidents dans leurs efforts en faveur de la sobriété énergétique, il est primordial de leur permettre de suivre l’évolution de leurs consommations.
Le décret du 20 juillet 2020 impose de transmettre chaque mois l’évaluation des consommations de chaque appartement. Une fois par an, une note d’information qui reprend l’évolution de la consommation doit également être adressée aux occupants.
Il est indispensable de communiquer au niveau de l’immeuble pour convaincre les occupants de l’intérêt d’agir en faveur de la réduction des consommations d’énergie.
Cette communication peut se faire au cours des assemblées générales de copropriété. Mais pour toucher également les locataires, il faut aussi communiquer de manière générale par voie d’affichage dans le hall de l’immeuble par exemple.
Des réunions ou des journées de sensibilisation peuvent aussi être proposées pour sensibiliser les occupants à cette question.
Dans les immeubles dotés du chauffage collectif, il est important de communiquer au sujet des dates de démarrage et d’extinction du chauffage, afin que chacun comprenne l’importance de réduire la
Enfin, pour que les résidents s’engagent sur le long terme et n’abandonnent pas leurs efforts, il est primordial de leur transmettre les résultats de la campagne de sensibilisation : bilan annuel des dépenses d’énergie au niveau de l’immeuble, suivi des économies réalisées, etc.
Astuce : Il est possible de proposer à un ou plusieurs occupants de remplir le rôle de référent auprès des autres résidents pour relayer l’information sur les façons d’agir en faveur de la sobriété énergétique.
Pour conclure, voici les 5 écogestes qui ont le plus d’impact sur les économies d’énergie à la maison :
Antoine Figliuzzi
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