C’est ce qu’on appelle une tendance lourde. Le chauffage occupe toujours le premier poste des dépenses énergétique domestiques (71 % en quantité) en France, quelles que soient les énergies mobilisées : électrique ou fossile (gaz, fuel). 

Dans un immeuble, le chauffage « pèse » près de 30 % des charges locatives et le coût moyen est 600 € / an et par ménage. Puisque les prix de l’énergie ne cessent de grimper, il n’est pas inutile de faire réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour pouvoir réduire efficacement cette facture énergétique et réduire les émissions de gaz à effet de serre (chaque foyer français rejette 2,5 tonnes de CO2 par an pour se chauffer).

Au niveau du logement, le « DPE logement », dont la réalisation est déjà obligatoire depuis 2007 pour chaque logement en vente ou à la location, doit  désormais (janvier 2011) figurer sur chaque document de communication vers le client (affichage en vitrine des professionnels, insertion sur les annonces web,…). Un DPE inclut des recommandations qui permettent à l’acquéreur, au propriétaire, au bailleur ou au locataire, de connaître les mesures les plus efficaces pour économiser l’énergie, mettre en place des bonnes pratiques et réaliser les travaux incontournables.
Cette mesure importante inscrite dans la Loi Grenelle 2 commence déjà à agir sur la sensibilisation du grand public. On parle de « valeur verte » des biens immobiliers.
Côté porte-monnaie, le coût d’un DPE varie entre 60 et 150 €, ce qui porte la facture de l’ensemble des diagnostics obligatoires (plomb, amiante, conformités gaz et électricité, efficacité énergétique,…) à environ 450 € pour un F3.

La Loi Grenelle 2 a également rendu obligatoire la réalisation d’un DPE Immeuble (voire même d’un audit énergétique pour les immeubles de plus de 50 lots) pour tous les immeubles chauffés collectivement. Ce diagnostic est en effet le point de départ indispensable pour permettre à la copropriété d’avoir une vision claire de l’état énergétique de son patrimoine, et pour permettre de prioriser les travaux d’éco-rénovation à réaliser (isolation de toiture ou de façade, modernisation ou changement de la chaudière, installation de fenêtre isolantes, mise en place d’un service de comptage individuel du chauffage,…). Le coût d’un tel diagnostic immeuble est d’environ 1000 à 1500 € pour un immeuble de 20 à 30 lots…Un investissement raisonnable qui permet d’éviter des erreurs couteuses.

 

Évaluer sa consommation à chaque instant

Après l’étape du diagnostic et de la mise en œuvre des bonnes pratiques, une solution simple consiste à installer sur chaque radiateur, des appareils de mesure de la chaleur(répartiteur électronique ou compteur d’énergie) pour répartir les charges de chauffage de l’immeuble en fonction des consommations individuelles. Cette « individualisation » des charges a été rendue obligatoire en France en 1974….Elle est pratiquée par tous les pays d’Europe réellement sensibles à l’environnement.
Une économie globale de l’ordre de 10 à 15 % est constatée dès la première année. Ista préconise l’utilisation de répartiteurs électroniques télé relevable à distance. Ils permettent de mesurer l’écart entre la température de surface des radiateurs et la température ambiante, au moyen de deux sondes, et de traduire ces écarts en calories consommées. Le bénéfice pour l’occupant est de pouvoir comparer sa consommation à chaque instant, par rapport à l’index mémorisé et donc de la maîtriser. Autre avantage des répartiteurs électroniques radio : ils permettent d’obtenir 100 % des relevés, sans la présence de l’occupant.

Forcément, l’installation de répartiteurs incitera ensuite tout copropriétaire, soucieux de voir diminuer significativement ses charges énergétiques, à réaliser progressivement des travaux d’amélioration suggérés par le DPE. Il s’agit néanmoins d’investissements plus lourds qui devront être étalés sur plusieurs années.
Sans attendre ces échéances, il est donc indispensable de franchir la première marche de l’éco- rénovation en procédant à l’individualisation des charges. Cela en vaut la peine. Un degré supplémentaire de température augmente en moyenne de 7 % la quantité d’énergie nécessaire pour se chauffer. Car comme le dirait M. de La Palisse, l’énergie la moins chère est encore celle que l’on ne consomme pas.

 

 

Partager cet article

En savoir plus sur ce thème
Tous les thèmes