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Passoires thermiques : comment rénover son logement énergivore ?

Thèmes: Écogestes, Environnement, Équité, Pouvoir d'achat

Avec l’augmentation du prix de l’énergie, il est indispensable de maîtriser la consommation de chauffage des logements. L’individualisation des frais de chauffage est une solution efficace qui permet d’agir sur le comportement des habitants. Dans les appartements qualifiés de passoires thermiques, elle va de pair avec la rénovation énergétique

Qu’est ce qu’une passoire thermique

Le terme passoire thermique ou passoire énergétique désigne un logement doté d’une très mauvaise isolation thermique. Les fenêtres, les portes, le plafond ou encore le toit laissent échapper la chaleur intérieure et rendent l’habitation difficile à chauffer. Le logement est très énergivore, en plus d’être particulièrement inconfortable pour les habitants. Plus les propriétaires attendent pour rénover, plus les factures énergétiques considérables s’accumulent.

Les passoires thermiques ont généralement un DPE classé G, la note la plus basse. Mais comme nous allons le voir, cette définition est amenée à changer au fil des années pour devenir plus exigeante envers les logements énergivores.

Que dit la réglementation ?

Depuis 2006, la mise en vente doit être accompagnée d’un diagnostic de performance énergétique (DPE). Cette évaluation détermine la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement et classe celui-ci entre A et G selon le résultat.

Voici les mesures mises en place pour encourager la rénovation des passoires énergétiques

  • 24 août 2022 : le loyer des logements F ou G est gelé, il est interdit de l’augmenter. Le loyer ne pourra augmenter qu’après des travaux et un nouveau diagnostic qui confirme l’amélioration du DPE du logement.
  • 1er janvier 2023 : les logements les plus énergivores parmi ceux classés G ne pourront plus faire l’objet d’un bail de location. En 2025, tous les logements classés G seront concernés, puis ce sera au tour des logements F en 2028 et des logements E en 2034.
  • 1er avril 2023 : Les logements classés F ou G devront procéder à un audit énergétique avant d’être mis en vente et devront comporter la mention “logement à consommation énergétique excessive”. Ce sera ensuite au tour des logements E en 2025 et D en 2034.

Comment se lancer dans la rénovation énergétique de son logement ?

Par où commencer dans la rénovation énergétique d’un logement ? Quels travaux effectuer ? Difficile de répondre à cette question tant la réponse dépend du logement en lui-même. Chaque chantier de rénovation énergétique est différent, maison ou appartement, configuration, structure, matériaux ou zone climatique sont autant de facteurs à prendre en compte pour déterminer quel type de travaux est le plus approprié. Une expertise du logement permettra de répondre à ces questions.

Les travaux de rénovation énergétiques les plus courant sont : 

  • La réorganisation du logement : les pièces nécessitant plus de chaleur devront être placées au sud, tandis que celles que l’on ne considère pas comme des pièces de vie pourront être placées au nord.
  • Les travaux d’isolation : souvent une priorité dans la rénovation énergétique. Un logement mal isolé peut être sujet à d’importantes déperditions de chaleur, 25 à 30% par le toit, 20 à 25% par les murs ou 10 à 15% par les fenêtres selon l’ADEME. Les travaux devront prioriser les éléments les moins bien isolés.
  • La ventilation : après avoir bien isolé son logement, il convient de faire en sorte que l’air circule toujours convenablement avec une VMC performante.
  • Le système de chauffage : bien qu’il soit l'élément central de la consommation d’énergie d’un logement, le chauffage doit être repensé en dernier. Une chaudière performante, le choix du bon combustible et le remplacement des radiateurs doivent être pensés ensemble pour former un système de chauffage cohérent.

Individualisation des frais de chauffage : le levier comportemental de la rénovation énergétique

Avec l’individualisation des frais de chauffage, les habitants de logements collectifs sont facturés en fonction de leurs consommations réelles plutôt qu’en fonction de la taille de leur logement. Avec cette solution plus équitable de répartition des charges, les habitants sont directement impliqués dans la maîtrise de leurs consommations de ressources. Ce système permet d’agir sur le comportement des personnes. Ceux qui ont un comportement plus vertueux voient leurs efforts récompensés par une baisse de leurs factures de chauffage.

Selon l’ADEME, l’individualisation des frais de chauffage génère systématiquement une baisse des consommations de 15% en moyenne et jusqu’à 25%.

L’individualisation des frais de chauffage, couplée à la rénovation énergétique des immeubles, permet de réduire drastiquement les consommations des foyers. Et ça arrange tout le monde ! Les particuliers font des économies, les syndics gèrent plus facilement les logements, et en plus, c’est bon pour la planète !

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