Se lancer dans un projet d’éco-rénovation pour son logement permet de bénéficier de plusieurs avantages :
Avant de débuter un chantier d’éco-rénovation, il est important de prendre le temps de bien planifier ses travaux. Voici l’ordre à respecter pour un chantier réussi.
La première étape incontournable consiste à faire appel à un professionnel pour réaliser un audit énergétique de l’habitation.
Le diagnostiqueur effectue un bilan complet du bien permettant d’établir ses points forts et ses faiblesses en termes de performances énergétiques. Il rédige ensuite un rapport contenant plusieurs propositions de travaux à réaliser. Les économies d’énergie résultant du chantier et le chiffrage du budget sont également inclus dans l’audit.
Grâce à l’audit énergétique, les travaux à prioriser sont clairement identifiés, ce qui permet de préparer correctement le chantier.
Sur la base de l’audit énergétique, les travaux vont être priorisés selon l’ordre défini en fonction du potentiel d’économies qui en résultera. Le budget du ménage est aussi pris en compte pour définir les actions à mettre en œuvre.
Par exemple, il est inutile de prévoir de remplacer une chaudière vétuste si l’isolation du logement n’a pas été préalablement effectuée. Ce n’est que lorsque la maison est bien isolée que le dimensionnement du nouveau chauffage peut se faire dans de bonnes conditions.
La mise en œuvre des travaux doit impérativement être confiée à un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement). C’est la garantie de bénéficier de travaux réalisés dans les règles de l’art et c’est une condition indispensable pour bénéficier des aides financières.
Avant de s’engager avec une entreprise, il est préférable de demander plusieurs devis afin de comparer les prestations proposées.
Lorsque le calendrier des travaux a été établi et que le professionnel est prêt, le chantier peut démarrer.
Il est préférable d’entreprendre plusieurs travaux en même temps pour réduire les coûts de main-d’œuvre et limiter les désagréments liés à la présence du chantier pour les occupants.
Un chantier d’éco-rénovation implique de réaliser plusieurs travaux dans la maison : l’isolation thermique, le changement du chauffage et le recours aux énergies renouvelables.
Selon l’Ademe, une maison ancienne non isolée subit les pertes de chaleur suivantes :
L’isolation thermique du toit est donc la priorité puisque cette action permet de faire des économies d’énergie importantes.
L’isolation thermique des murs doit aussi être envisagée. Elle peut être réalisée par l’intérieur ou par l’extérieur. La deuxième solution est la plus performante, mais également la plus onéreuse.
L’installation de triple vitrage sur les fenêtres doit aussi être envisagée ainsi que l’isolation du plancher bas de la maison.
Conseil : les travaux d’isolation peuvent être réalisés en plusieurs fois en fonction du budget, mais ils doivent être préparés en amont dans leur ensemble afin de bien les coordonner et d’éviter la création de ponts thermiques résultant de travaux successifs réalisés sans cohérence les uns avec les autres.
Dans le cadre d’une éco-rénovation, l’isolation est réalisée avec des matériaux isolants naturels comme la laine de mouton, le chanvre ou encore le liège. Le bois utilisé pour le bardage des murs est labellisé FSC ou PEFC.
Lorsque l’isolation du logement est terminée, il est temps de remplacer le chauffage existant. Une chaudière vétuste au fioul ou au gaz est souvent énergivore si elle fonctionne mal. Il est alors intéressant de la remplacer par un équipement moderne plus économique. C’est aussi l’occasion de se passer des énergies fossiles pour se chauffer !
L’installation d’une pompe à chaleur (PAC) air-eau est une bonne option pour remplacer un chauffage ancien. La PAC air-eau s’adapte généralement à un système de chauffage à eau existant, ce qui réduit les coûts d’installation.
Concrètement, la PAC air-eau tire parti des calories présentes dans l’air extérieur pour chauffer le système d’eau de la maison. Cela permet d’alimenter les radiateurs à eau pour assurer le chauffage ainsi que le système d’eau chaude sanitaire.
Il est également possible de se tourner vers une chaudière biomasse qui fonctionne grâce à des granulés (ou pellets) ou à des bûches. Compatible avec un réseau de chauffage à eau chaude, le bois brûlé dans la chaudière chauffe le circuit d’eau de la maison. Chauffage et eau chaude sanitaire sont ainsi alimentés par ce système.
Pour parfaire l’éco-rénovation, il est possible d’installer des panneaux solaires dans la maison.
Installés en toiture, des panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité pour alimenter le circuit électrique de l’habitation. Investir dans des panneaux photovoltaïques permet de réduire les factures d’énergie du foyer.
Il est également possible d’installer des panneaux solaires thermiques. Posés sur le toit de la maison, ils sont composés d’un fluide caloporteur qui réchauffe le réseau d’eau du logement. Ils alimentent la production d’eau chaude grâce à un chauffe-eau solaire individuel (CESI). En plus de l’eau chaude sanitaire, ils peuvent servir au chauffage du logement. On parle alors de système solaire combiné (SSC).
Investir dans des travaux d’éco-rénovation implique un investissement financier important. Heureusement, de nombreux dispositifs de soutien existent pour encourager les ménages à se lancer.
Les CEE consistent à verser une prime à des ménages qui réalisent des travaux de rénovation énergétique chez eux.
Le montant de la prime dépend de plusieurs critères et elle est versée par les fournisseurs d’énergie ou leurs mandataires. Les travaux éligibles sont l’isolation, changement de chauffage et de système de production d’eau chaude sanitaire.
Dans le cadre des CEE, il est aussi possible de bénéficier de la Prime « Coup de pouce chauffage ».
Attention : la prime « Coup de pouce chauffage » n’est pas cumulable avec les autres primes CEE.
Attribuée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah), MaPrimeRénov’ se décompose en deux parcours, suivant l’ampleur des travaux réalisés :
Attention : à partir de janvier 2026, MaPrimeRénov’ Parcours par geste sera supprimée pour l’isolation des murs et pour la chaudière biomasse.
À noter : depuis le 30 septembre 2025, MaPrimeRénov’ Parcours accompagné est réservée qu’aux ménages aux ressources très modestes et aux logements classés E, F ou G au DPE.
L’éco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ est un prêt à taux d’intérêt nul, sans condition de revenus. Pour un chantier de rénovation globale, il est possible d’obtenir jusqu’à 50 000 € à rembourser dans un délai de 20 ans maximum.
L’éco-rénovation est un aspect indispensable de la transition énergétique. Elle permet de garantir un habitat durable, qui ne repose pas uniquement sur la construction de logements neufs mais aussi sur l’amélioration de l’existant. En plus de la rénovation, les changements de comportement des consommateurs est également un levier incontournable.
Ces changements doivent être accompagnés avec une sensibilisation des utilisateurs et en mettant à leur disposition des solutions concrètes. Ce sont ce genre de solution qu’ista propose, notamment avec l’individualisation des frais de chauffage qui permet, sans travaux, de faire réaliser des économies de l’ordre de 15% en moyenne dans les résidences où il est mis en place.
Antoine Figliuzzi
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