Les objectifs d’efficacité énergétique, fixés par l’Etat français dans la Loi Grenelle 2 sont encore renforcés par le texte de loi de transition Energétique. Ces objectifs fixent des points de passage en 2020, 2030 de façon à garantir en 2050 la baisse d’un facteur quatre des GES et la division par deux des consommations énergétiques. Ces objectifs exigent une mobilisation de tous les acteurs.
Les premiers acteurs concernés sont évidemment les propriétaires de biens immobiliers, dont notamment les 8 millions de copropriétaires. Deux leviers doivent leur être expliqué pour qu’ils passent à l’action. La revalorisation indispensable du patrimoine immobilier des copropriétaires grâce à la mise aux normes énergétiques et de confort est un premier levier. Rapprocher son patrimoine immobilier des standards actuels de confort génère en effet une revalorisation ou « valeur verte » de 15% en moyenne selon l’ADEME. Par ailleurs les copropriétaires doivent prendre conscience que le prix des énergies (malgré parfois des turbulences géopolitiques à la hausse ou à la baisse) a augmenté en moyenne de 8% par an depuis dix ans, et que cette tendance moyenne ne peut que s’intensifier au delà de 2020.
Dans ce contexte, le poids des charges d’énergie est évidemment au cœur de la préoccupation des copropriétaires. Ils attendent donc de leurs gestionnaire qu’ils les aident à mettre en place les solutions pour faire baisser les charges.
Face à ces nouvelles priorités que fixe la société, comment imaginer que les gestionnaires d’immeubles restent à l’écart ? Les syndics n’ont donc plus le choix : leurs responsabilités de gestionnaire des charges et de conseiller patrimonial, les obligent désormais à s’impliquer dans une gestion « efficacité énergétique» des immeubles dont ils ont la responsabilité.
Gérer un immeuble dans le respect des réglementations et dans l’intérêt des copropriétaires ou assurer un rôle social auprès des locataires de logements HLM, exige désormais de placer la maîtrise des charges collective d’énergie (eau, chaleur) au cœur de leur action.
Les copropriétaires expriment le souhait que leur syndic agissent pour permettre d’optimiser le contrat de chauffage mais aussi les consommations individuelles des occupants. Les fédérations nationales des syndics l’ont bien compris. Il reste à proposer des « contrats verts » incluant la maîtrise des consommations. Les dispositifs basés sur les compteurs communicants, sont devenus un standard dans l’univers des bailleurs sociaux. Ils doivent désormais être adoptés par les syndics qui délégueront ainsi à leurs prestataires de comptage divisionnaire, l’aide à la maîtrise des consommations d’énergie. Individualisation des charges de chauffage et d’eau, dispositifs de surveillance des anomalies de consommation, observatoire des consommations, alertes sont autant de dispositifs parfaitement rodés qui doivent être proposés dans le cadre d’un « contrat vert ».
Vous, syndics avez une opportunité exceptionnelle de valoriser votre rôle et de fidéliser vos clients copropriétaires. Ne la ratez pas !