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La consommation d’énergie reste supérieure aux objectifs européens

Thèmes: Législation, Législation

Le parc immobilier français construit avant 1975 représente 65% des 33 millions de logements du parc total français. Cela signifie que seulement 35% ont été construit depuis la vague des réglementations thermique successives, consécutives au premier choc pétrolier. 

La dernière en date, la RT 2012 ne générera en 2013 ainsi que chaque année suivante qu’à peine 1% par an du par total ! En conséquence, les logements construits sans norme thermique (avant 1975) resteront majoritaires en France jusqu’en 2075 …sauf s’ils font l’objet d’une rénovation thermique massive, comme le prévoit le Gouvernement ! La baisse des émissions de GES exige en effet leur rénovation énergétique dans les meilleurs délais.

Une consommation d’énergie finale en forte croissance

Cette rénovation est urgente mais serait insuffisante si on ne l’associait pas à des mesures permettant que les occupants prennent mieux conscience de leur consommation et adoptent des comportements plus économes. C’est le sens de la RT 2012 qui rend obligatoire l’affichage dans les logements des 5 usages principaux de l’énergie.  C’est aussi le sens de la Directive Européenne d’Efficacité Energétique.  En effet depuis plus de 10 ans on observe que la consommation d’énergie finale augmente en moyenne de 1,4% par an. Certes il s’agit essentiellement d’un accroissement de la consommation d’électricité, donc majoritairement non fossile (nucléaire) résultant de l’accroissement vertigineux du taux d’équipements d’appareils électrodomestiques appelés produits “blancs” électroménagers, mais surtout des produits “bruns” électroniques et informatiques dont la consommation a augmenté d’un facteur 20 depuis 1975 .

Le chauffage reste la consommation majoritaire

En 2012 le chauffage représente encore en moyenne 65% de la consommation totale d’énergie des logements. Le phénomène nouveau résultant des récentes réglementations ou labels environnementaux est l’écart qui se creuse entre les bâtiments existants dont l’étiquette énergétique est en moyenne située entre C et D (250 kWh/m2/an) alors que les constructions neuves ont désormais une limite fixée à 50 kWh/m2/an (pour les seuls 5 usages, c’est à dire environ 80 kWh/m2/an pour l’ensemble des usages).

Quelles actions engager pour atteindre les objectifs de 38% de réduction?

Les incitations fiscales ne sont plus d’actualité. Et si la TVA à 5,5% avait contribué à favoriser le remplacement de chaudières vétustes (70% des chaudières ont moins de 15 ans), ainsi que la réalisation de travaux individuels de maitrise de l’énergie ou d’amélioration du confort thermique (robinets thermostatiques, systèmes de régulation ou de ventilation,…), il faut aujourd’hui trouver d’autres ressorts pour atteindre les objectifs fixes d’une réduction de 38% en 2020. La sensibilisation des occupants d’abord, puis la rénovation énergétique des logements (copropriétés et parc social) doit être engagée sans tarder.

Les experts sont unanimes pour dire que les techniques et le savoir-faire des entreprises et artisans permettent de mettre en place des solutions qui réduiront de 50% environ la facture de chauffage en agissant sur l’isolation, la ventilation et le système de chauffage, au prix certes d’investissements significatifs (mais qui donneront de la valeur verte aux immeubles concernés) et de travaux lourds et parfois longs à entreprendre.

 

Il est indispensable, dans le même temps d’agir sur le comportement de consommation, ce qui ne nécessite pas des investissements importants mais qui impacte rapidement et de façon très significative les 50% restant de la consommation de chauffage. Parmi les nombreuses mesures réglementaires qui s’appuient sur cette certitude, citons simplement le décret 2012-545 sur l’individualisation des charges de chauffage (RFC).

Sans attendre le vote des travaux indispensables qui amélioreront la valeur verte de votre  patrimoine et son efficacité énergétique, engagez des actions individuelles de maitrise de votre consommation, en exigeant de votre syndic l’application de la Loi et du nouveau décret 2012-545 sur l’individualisation des charges de chauffage.

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