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La Transition énergétique est une opportunité pour les syndics

Thèmes: Environnement, Législation

La Loi pour la croissance verte, dite loi de Transition énergétique a été votée à l’Assemblée Nationale le 14 octobre. Actuellement, à l’ordre du jour des débats au Sénat, elle doit être promulguée au printemps 2015. Ses aspects sont multiples puisqu’ils englobent la question du nucléaire, le politique des énergies renouvelables mais aussi celle de la biodiversité, des déchets et de l’efficacité énergétique dans les transports et dans l’immobilier.

Concernant ce dernier point l’enjeu est de taille : réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% en 2030 par comparaison avec 1990. Des objectifs intermédiaires sont fixés tant pour la réduction des GES que pour les consommations d’énergie.

Concernant l’immobilier, premier producteur de GES en France, la tâche est immense et le nombre d’acteurs impliqués est impressionnant : producteurs d’énergie, distributeurs, aménageurs et sociétés de promotion immobilière, entreprises, artisans et leurs Fédérations, mais aussi citoyens, consommateurs, occupants d’immeubles et enfin gestionnaires de ces derniers (bailleurs sociaux et syndics)….

La mobilisation des occupants et gestionnaires doit être rapide et totale tant leur responsabilité paraît importante (44% de la consommation d’énergie). C’est en effet la demande qui doit être accélérée. La politique de l’offre doit également accompagner la dynamique mais ce n’est pas le frein.

Les bailleurs sociaux, ont déjà compris que la maîtrise des consommations constitue l’étape indispensable avant toute rénovation énergétique. Les services exigés sont désormais à la pointe de la technologie du comptage et de la gestion des consommations : compteurs télé-relevés, portails web d’analyse des consommations, alertes sur anomalie de consommation, etc. Les locataires deviennent des consom’acteurs.

Les syndics sont quant à eux face à un virage qui leur permettra de revaloriser leur image auprès de leurs clients copropriétés : prendre à bras le corps le pilotage des consommations d’énergie et donc des charges. C’est devenu la première préoccupation des copropriétaires. Ce doit donc être celle de leurs gestionnaires. Faire émerger un « contrat vert » de gestion de copropriété serait une avancée innovante saluée par tous les acteurs.

La transition énergétique dans le parc immobilier n’aura de chance de réussir qu’à une condition : que les gestionnaires de parc mettent en mouvement le rôle incontournable des occupants et les transforment en consom’acteurs de leurs énergies. La première étape génère de l’équité et des économies mais ne nécessite aucun investissement : ce sont les services de comptage individuel des charges d’eau et de chauffage, conformément à la réglementation.

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