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Faire le bilan des consommations d’énergie et agir ensuite

Thèmes: Pouvoir d'achat, Pouvoir d'achat

Certes le prix du pétrole s’est effondré et avec lui le prix du gaz a ralenti sa croissance folle. Mais qui peut être certain que ces prix ne vont pas de nouveau remonter à des niveaux beaucoup plus élevés ?

Dans le même temps, la Loi de Transition Énergétique a fixé un calendrier et des objectifs d’amélioration de l’efficacité énergétique du parc immobilier. Ce calendrier s’impose à tous avec plus ou moins d’urgence selon le niveau de consommation de son immeuble. Pour qui sait lire entre les lignes (lire nos articles sur la Loi LTE), l’urgence à agir est plus pressante qu’on ne le croit. Et pour les immeubles chauffés collectivement, il est plus que temps de se réveiller, puisqu’un audit énergétique doit avoir été réalisé avant le 1er janvier 2017. Dans un an ! Dans le même temps, la notion de valeur verte fait son chemin et vous prenez conscience que sans rénovation de votre patrimoine immobilier, celui ci se dévalue… Le moment est donc venu, pour ceux qui ne l’ont pas déjà engagé, de se pencher sur l’efficacité énergétique de votre immeuble. Par où commencer ?

Trois étapes vous conduiront à cette indispensable rénovation thermique de votre copropriété, dont le degré de performance après travaux vous rapprochera plus ou moins des normes des immeubles neufs et donc augmentera plus ou moins la valeur de votre patrimoine. D’abord il vous faut connaître le niveau des consommations des différentes énergies (eau, chauffage, électricité) dans les parties communes et dans les parties privatives. Leur comparaison avec les standards régionaux des immeubles du même âge vous permettra d’évaluer l’urgence à agir.

Ce « bilan » des consommations énergétiques est une analyse que le conseil syndical et le syndic doivent mener ensemble. Certaines données sont entre les mains du syndic (consommations globales, contrats), d’autres sont à recueillir auprès de chaque copropriétaire. C’est l’occasion d’y voir clair sur vos réseaux (eau, élec, gaz) et de vous assurer qu’ils sont aux normes. Mettre au clair le cheminement des réseaux et savoir quel compteur correspond à quelle partie de l’immeuble est indispensable pour pouvoir agir ensuite. Dans le cas d’une chaudière collective, c’est l’occasion de vous assurer que le départ de l’eau chaude sanitaire (ECS) est équipé d’un compteur d’énergie thermique (CET) qui mesurera précisément la quantité de chaleur émise pour réchauffer l’ECS. L’analyse du volume d’ECS comparé au volume d’eau froide est riche d’enseignement. A l’échelle de l’immeuble le ratio doit être voisin de 1/3 pour 2/3. S’il dépasse 40% c’est que la température de l’ECS est trop basse. S’il descend en dessous de 25% c’est au contraire que l’exploitant de la chaudière l’a réglée trop haut. Des surconsommations importantes peuvent en résulter… Sans ce bilan initial, la compréhension des résultats d’un audit est délicate. L’idéal est de pouvoir établir ce bilan sur les trois dernières années, afin d’identifier l’impact des variations climatiques (lire nos articles sur les degrés-jour unifiés ou DJU).

Cet audit, deuxième étape indispensable, sera mené par un cabinet thermicien spécialisé, si possible complété par un audit architectural. Les conclusions seront d’autant plus précises que les données individuelles récoltées seront plus nombreuses. L’implication préalable du Conseil syndical et d’un maximum de copropriétaires est donc essentielle. Les conclusions de l’audit mettront en évidence toutes les anomalies ainsi que les défaillances éventuelles des structures de l’immeuble. Les causes diverses de déperdition ou de surconsommation seront identifiées et différents scenarios de solutions de rénovation seront soumis à l’AG des copropriétaires. L’étape suivante sera alors le vote d’un plan pluriannuel de rénovation de votre immeuble.

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