L’évolution des réglementations thermiques (RT 2012 aujourd’hui) prend en compte les avancées technologiques en matière de mesure des consommations. La Directive Européenne d’Efficacité Énergétique, très bientôt incluse dans la loi sur la Transition énergétique, généralise l’utilisation des compteurs communicants. 

Encore appelés smart meters, les compteurs intelligents sont avant tout des compteurs équipés de capacité de lecture automatique des index (AMR pour Automated Meter Reading), et d’un dispositif de communication radio ou pour l’électricité, par courant porteur (CPL).  Les paramètres de consommation enregistrés par le compteur sont ainsi transmis en temps réel (dispositifs AMM pour Automated Meter Management) aux systèmes d’informations de l’opérateur en charge du service associé. Le terme compteur intelligent, initialement associé à l’électricité, concerne aussi les compteurs d’eau (divisionnaires ou généraux), les compteurs de chaleur (Répartiteurs de Frais de Chaleur), et ceux de gaz.

Les smart meters d’électricité sont aujourd’hui essentiels pour permettre le développement des réseaux électriques intelligents (smart grids). La généralisation des Energies Renouvelables diffuses (EnR) exige en effet que le gestionnaire de réseau électrique puisse procéder à des arbitrages de production, et donc connaisse la demande en temps réel.  Or plus de 40% de cette demande provient des immeubles de logements et du tertiaire. Par ailleurs la déréglementation des marchés de l’électricité, qui sera bientôt la règle partout en Europe, permet aux abonnés de négocier leurs tarifs par tranches horaires. En Grande Bretagne, plus de 100 000 clients changent ainsi déjà d’opérateurs tous les jours pour bénéficier des meilleurs tarifs. Les concurrents d’EDF attendent avec impatience de pouvoir faire de même en France.

Pour l’eau, les smart meters sont devenus un standard, aussi bien pour les compteurs généraux d’immeuble, gérés par les Distributeurs d’eau, que pour les compteurs divisionnaires gérés par des opérateurs de l’individualisation du comptage tels qu’ista. Les avantages pour le consommateur sont très appréciés : Relève sans intrusion dans les parties privatives, relève et quittance mensuelle, index à date lors de changements d’occupants, index assortis de services d’aide à la maîtrise des consommations et d’envois d’alertes en temps réel en cas de fuite présumée.

Qu’il s’agisse d’eau, de chauffage, ou encore d’électricité et de gaz, les smart-meters permettent d’abord de vous aider, vous consommateurs, à maîtriser votre consommation et même de vous inciter à consommer pendant les périodes de bas tarifs (la tarification horaire sera bientôt la norme, y compris pour l’eau). Les informations qui transitent étant soumises aux exigences de confidentialité imposées par la CNIL, il s’agit à l’évidence d’un réel avantage pour le consommateur.

Pour les gestionnaires de réseaux, l’avantage sera encore plus grand (électricité) d’abord pour simplement connaître en temps réel  la demande en énergie, mais aussi pour permettre des micro délestages (effacement) qui évitent de démarrer une centrale à charbon très polluante en cas de pic de consommation. C’est économe et excellent pour l’environnement.

On sait désormais que grâce aux compteurs intelligents, plus de 20% de chacune des énergies peuvent être économisés,  grâce à des modes de consommation plus vertueux. Les émissions de CO2 diminuent dans le même temps de plus de 10%.

Consommer malin grâce aux compteurs intelligents constitue le moyen le plus économique d’atteindre en 2050 les objectifs de facteur quatre et dans l’immédiat de préserver votre pouvoir d’achat.

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