Quoi de neuf dans les réseaux électriques ?

A une extrémité les énergies renouvelables (EnR). A l’autre extrémité le consommateur qui devient un acteur de sa consommation (consommation intelligente, programmation,…) grâce aux informations qu’il peut désormais recevoir via son compteur communicant (smart metering).

Entre les deux, des réseaux intelligents  (smart grids) capable de prendre en compte des données de productions instantanées ainsi que des données de consommation en temps réel et de réguler le transport de l’électricité en fonction des besoins de la demande.

Le premier moteur du développement des smart grids : les EnR

Le moteur du développement des smart grids ce sont les EnR. En effet celles-ci sont décentralisées souvent loin des lieux de consommation (champs d’éolienne, éoliennes offshore, fermes solaires), et produisent une électricité dont les paramètres sont difficile à gérer : production intermittente (éoliennes), faible puissance (photovoltaïque), production non stockable. Il est donc nécessaire de gérer cette nouvelle production avec une certaine souplesse, et de disposer de réseaux doués de flexibilité. Pour que cette nouvelle énergie puisse être utilisée au moindre coût, il a été nécessaire que les réseaux puissent optimiser leur contribution au sein de l’ensemble de l’énergie centralisée transportée. Les réseaux sont donc devenus intelligents (smart grids). Ils intègrent notamment des outils de prévision d’ensoleillement et de vitesse du vent (logiciel IPES), mais aussi des outils de gestion prévisionnelle de la maintenance, diagnostic instantané en cas de défaillance, analyse des paramètres du réseau (niveau de tension).  Le système d’information ECO2mix permet de connaître l’état de la production française par filière toutes les 15 mn, ainsi que le niveau d’émission de CO2 et les besoins de la consommation… Le système EcoWatt permet d’alerter les consommateurs au cas où un délestage serait indispensable.  La mutualisation de ces réseaux au niveau européen étant indispensable pour optimiser  la production d’énergie à l’échelle du continent, les « Super smart grids »apparaissent.

Le second moteur : les smart meters et les consommateurs acteurs.

Le consommateur bénéficie désormais d’informations sur sa consommation grâce aux compteurs communicants. Déjà familiarisé avec les nouveaux services que permet la télé relève des compteurs d’eau (détection temps réel des fuites, alerte en cas d’anomalie de consommation,…), le consommateur sait que ces services lui permettent de baisser sa consommation de plus de 15%. Ce qui est vrai pour l’eau l’est aussi pour les autres énergies. Le chauffage d’abord (qui représente 65% de l’énergie consommée par un foyer), mais aussi l’électricité pour laquelle des smart meters (Linky ou autre) vont progressivement apparaître. Désormais on peut agir sur sa consommation, y compris à distance grâce aux «energy-box » qui apparaissent sur le marché et permette de moduler les différents usages de l’électricité dans un logement. Ces services qui permettent de modifier les niveaux de consommations et donc de réduire la facture d’énergie, exige que les réseaux puissent adapter la production en temps réel. Par ailleurs la tarification modulée en fonction des horaires ainsi que les variations tarifaires entre les fournisseurs d’électricité sur le marché bientôt dérégulé incitera le consommateur à s’équiper en automatisme pour optimiser sa facture. Il pourra autoriser le producteur à effectuer des micro-délestages de quelques minutes sur certains appareils électriques, moyennant paiement d’une contribution aux économies. Il chargera les batteries de sa voiture électrique aux meilleures heures….. Le smart metering est un jeu gagnant-gagnant qui exige que les réseaux, les compteurs et les consommateurs soient « smart » (intelligents)…

Le futur est déjà arrivé 

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