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Quel acteur s’emparera du pilotage des bâtiments intelligents ?

Thèmes: Pouvoir d'achat, Pouvoir d'achat

Smart Buildings – Smart Grids – Smart meters –Smart sensors : l’univers de l’immobilier évolue sous l’effet des nouvelles réglementations thermiques (RT 2012, RT 2020) et devient « smart » c’est à dire intelligent. 

Où se cache cette intelligence ?  Ce ne sont ni les compteurs qui sont intelligents (ils sont simplement communicants), ni les immeubles. Non, c’est l’usage que les acteurs des immeubles (occupants, gestionnaires, prestataires) feront de l’ensemble des données collectées qui confère de l’intelligence à ces nouveaux bâtiments.

Dans un immeuble de bureaux, pouvoir croiser entre elles des données qui existent déjà : par exemple, données issues des badges d’accès permettant de savoir le nombre de personnes présentes et le lieu où elles sont en réunion, versus la régulation thermique de ces espaces de réunion ou de travail, voire l’extinction du chauffage ou de la climatisation en fin de journée par simple capteur de présence par zones).  Les bâtiments à énergie positive sont conçus en intégrant les flux croisés de ces données qui permettront de diviser par 10 la facture énergétique actuelle.

Dans un immeuble de logement, la RT 2012 exige déjà d’installer un nouvel équipement centralisateur et afficheur de données de consommations. Les fameux cinq usages principaux : chaleur, ECS et trois usages de l’électricité. La consommation d’eau froide sera également affichée et d’autres données de confort ou de sécurité également. Des services complémentaires de régulation énergétique, d’effacement électrique, de domotique ou d’aide à la dépendance des personnes apparaissent et vont se multiplier, selon le mécanisme de l’App-store. Ces applications proposées aux occupants ou au gestionnaire de l’immeuble seront compatibles et télé chargeables par l’intermédiaire de ce boîtier domestique communicant (voir par exemple la solution ECOSENSE).

Autant de données texte ou image qui entreront et sortiront des immeubles, pour améliorer le confort, le pouvoir d’achat, la sécurité des occupants ou encore pour optimiser la gestion des fameux smart grids qui ont besoin d’informations.

Un nouveau métier va donc apparaître dans les immeubles d’habitation : « l’opérateur de smart building » qui installera et gérera les box ad hoc, les connexions à la fibre optique et mutualisera les contrats de transport sécurisé des données de l’immeuble vers les utilisateurs extérieurs par l’intermédiaire des opérateurs de télécom.

Les prestataires de comptage divisionnaires, aujourd’hui en charge du pilotage des données de consommation individuelles sont en bonne position pour devenir cet « opérateur de smart building », pour peu qu’ils évoluent dans la chaîne de valeur de leur métier en prenant conscience que désormais c’est la donnée qui a de la valeur et non plus les équipements de comptage qu’ils gèrent.

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